Implication du système mélatoninergique dans la carcinogénèse mammaire impliquée par le 7,12diméthylbenz(a)anthracène (DMBA), chez la ratte de souche Sprague-Dawley
Dans ce travail, il a pu être montré, chez la ratte de souche Sprague – Dawley, qu’une unique administration de Diméthylbenz(a)anthracène (DMBA) induisant la formation de tumeurs mammaires, après une période de latence de 2 mois, induit aussi une série de dérégulations neuroendocriniennes.
Durant cette période, il a été enregistré :
1 – in vivo: a) des dérégulations importantes, par l’Estradiol, de la sécrétion, basale ou induite, de la LH et de la Prolactine, b) une perturbation importante du rythme circadien de la sécrétion de la corticostérone, en présence ou en absence d’Estradiol, c) des modifications comportementales des animaux.
2 – in vitro : à partir de la glande pinéale périfusée, une diminution de la sécrétion de la Mélatonine accentuée par l’Estradiol et perturbée de manière rythmique par la Progestérone. Ces résultats peuvent être partiellement expliqués par la présence, au niveau de la glande pinéale, d’une augmentation des taux d’expression du récepteur alpha de l’Estradiol et de celui de la Progestérone, enregistrée par la méthode de RT – PCR.
En outre, le DMBA est capable de pénétrer dans le système nerveux central et d’y être métabolisé (avec une relative spécificité régionale) dans la glande pinéale, l’hypothalamus, l’hippocampe et l’hypophyse.
En conclusion, la compensation, par un traitement prolongé par la Mélatonine, du déficit mélatoninergique induit à long terme par le DMBA s’oppose très fortement à la promotion tumorale. Il en est de même lorsque la mélatonine est administrée à titre préventif, pendant une courte période, avant l’administration du DMBA. L’ensemble de ces résultats montre clairement que la dérégulation précoce du système mélatoninergique, induite par le DMBA, joue un rôle fondamentale dans la promotion tumorale.
Mots-clés : non-disponible
Présentée le 22 octobre 2003
Laboratoire où a été préparée la thèse :
Laboratoire de Neuroendocrinologie, CNRS UMR 8638 – Université René Descartes (Paris V), 4 Avenue de l’Observatoire, 75270 Paris Cedex 06
Nom du directeur de thèse : Monsieur Bernard Kerdelhué